Derniers jours d’insouciance
– EXTRAIT –
Et si l’on partait loin ? Sur un autre continent ? Très loin de nos repères ? Par défi pour braver ses peurs, par envie, par rêve, pour se sortir d’une routine passagère ou tout simplement par soif de découvertes ? J’ai posé ces questions des centaines de fois à mon compagnon, peut-être même des milliers, car cette impulsion se faisait de plus en plus pressante dans ma vie. Puis, nos études terminées, l’idée de s’envoler s’est imposée naturellement à nous, constituant notre objectif, avant de se « lancer dans le monde du travail » comme on dit…
Ce sera le Vietnam, environ deux mois, car mon loup rêvait de l’Asie depuis tout petit. Je le suis les yeux fermés d’abord puis grand ouverts. De plus en plus impatiente, la première page de mon « futur » carnet, que je n’ai pu m’empêcher de commencer un mois avant le départ, débutait ainsi : « Ce mois d’octobre a un goût particulier… Celui des feuilles qui tombent doucement au sol… Celui du soleil qui révèle ses couleurs d’automne, l’été qui s’achève, emportant avec lui nos déboires bordelais, notre vie d’avant, insousciance étudiante… C’est un pas vers l’avenir incertain, là où tout devient possible. Dans ma bouche, le goût du voyage, d’une page qui se tourne pour en écrire de nouvelles, ensemble, toi et moi. À l’aventure, à l’ambition, aux rêves et à nous ».
Nous avions cette double envie, tous deux, de vivre quelque chose de fort ensemble, mais aussi de rencontrer les autres habitants du monde, les autres merveilles de ce monde. Le cœur prêt à recevoir, et tout notre être voulant donner. Nous étions prêts à nous émerveiller de toute la nouveauté qui nous envelopperait.Partir… Remplir nos sacs pour ouvrir notre âme.
Carnet de voyage au Vietnam de Manon Renard à découvrir dans le Numéro 64
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