Photo de William Mauxion montrant une femme et sa fille sur la place de l'Imam en Iran
Carnet de voyage - Iran

Un printemps en Iran

Fin du mois de mai 2009. William Mauxion lit Persepolis, et écoute d’une oreille distraite la même rengaine des chaînes d’information en continu sur l’Iran, préférant se nourrir des récits de voyageurs toujours fascinés par l’ancienne Perse. A Ispahan, au lendemain de l’élection présidentielle, il découvre, incrédule, inquiet et enthousiaste, la révolte des Iraniens.

– GRAND FORMAT –

Au moment de remplir ma demande de visa à l’ambassade d’Iran à Paris, j’ai hésité un temps à mentionner cuisinier dans la case prévue à cet effet. Finalement, je me suis décidé pour prof, profession pratique qui met à l’abri de situations embarrassantes au moment de passer les frontières. J’avoue, je suis journaliste.

Je suis arrivé à Téhéran à la fin du mois de mai 2009. J’avais bien entendu parler d’une élection présidentielle dans le courant du mois de juin. Mais à vrai dire, Ispahan, Yazd et Shiraz m’intéressaient bien plus que la carrière politique d’Ahmadinejad ou l’état d’avancement du programme nucléaire iranien. Ce qui est une attitude à peine raisonnable, même quand on prétend ne pas exercer ce métier-là.

Guidé par Ali et Hamid au milieu de l’enchevêtrement de deux fois cinq voies qui asphyxie Téhéran, je n’espère pas, en trois jours, comprendre grand-chose à cette ville. Je me doute bien qu’avoir lu Marjane Satrapi ne suffira pas. L’avenue de la Révolution me fait penser aux récits de Mahboubeh, une amie angevine qui m’avait raconté voici quelques mois, que le soulèvement populaire contre le Shah en 1979 avait longtemps hésité avant de savoir quel chemin il allait emprunter. A travers la vitre du taxi, Ali me désigne l’ambassade des Etats-Unis, histoire de prendre concrètement conscience que je suis parti en vacances dans un endroit plutôt connoté diplomatiquement. Je remarque que les taxis de Téhéran sont jaunes avec des damiers noirs comme à New York, de quoi ébranler quelques a priori. Je quittais Téhéran rapidement.

Pas un seul instant en découvrant les affiches de Moussavi scotchées à l’arrière des voitures, je ne peux deviner ce qui va se passer deux semaines plus tard. Dans les échoppes des bazars, chacun a affiché sa couleur politique, et le vert a pris le dessus haut la main. D’après un sondage effectué par mes soins auprès de tous les offreurs de thé des bazars de Kashan, Yazd, Shiraz ou Ispahan, la cause est entendue : Ahmadinejad va perdre et j’ai l’impression d’être dans le secret des dieux. Du coup, il paraît que les nouvelles envoyées aux proches se prennent sans rire pour des analyses de Bernard Guetta.

Le 10 juin, deux jours avant le vote, je profite de ma présence à Ispahan et de policiers soi-disant bien disposés pour demander une prolongation de visa qui expirait trois jours plus tard. Depuis le début du voyage, j’ai beaucoup traîné en route, faisant parfaitement honneur à la maxime de Nicolas Bouvier : « Le voyage est l’éloge de la lenteur ». Je quitte tous les endroits à regret et l’idée de regagner l’Europe en traversant la Turquie me paraît tout à coup saugrenue. Je veux rester là plus longtemps, mais il me faut d’abord régler deux ou trois bricoles avec la maréchaussée locale. Les démarches administratives n’ont pas tout misé sur le bon sens, mais au final, elles n’ont sans doute rien à envier à la logique française. Ce qui m’a plus ennuyé, c’est d’apprendre, au moment où je viens récupérer mon passeport, qu’il me faudra revenir dans… cinq jours ce qui n’est vraiment pas pratique. Les soldats semblent plutôt sympas. Pendant une bonne demi-heure, près de la guérite, surjouant le type complètement abattu par cette nouvelle, j’espère inspirer la pitié. La ficelle semble un peu grosse, tout droit sortie d’un Que-sais-je ? édité par l’Actor’s studio. Mais un ami voyageur qui avait eu maille à partir avec des douaniers de Transnistrie m’avait assuré que ça marchait à tous les coups. Une demi-heure plus tard, je récupère mon passeport. Je ne le sais pas encore, mais les jours suivants, cela aurait sans doute été impossible.

Le lendemain, veille du vote, l’ancien président réformateur Khatami tient un meeting sur la somptueuse place de l’Imam à Ispahan. Depuis deux jours, tout le monde ne parle que de ça. Dans les heures précédant l’événement, l’effervescence gagne petit à petit la ville qui se pare de vert. A 16 heures, l’immense place est noire de monde. « Il y a 600 000 personnes » fanfaronnent les bazaris à qui je demande d’estimer la foule, retrouvant des réflexes de journaliste qui aimerait bien avoir les chiffres de la police et des syndicats.

600 000 opposants ! La voilà donc cette dictature iranienne ! Ce n’est pas ce qu’on nous en avait raconté…

Je déambule entre les groupes de femmes qui se sont assistes sur les pelouses de la place de l’Imam. La première fois que j’aperçois Mitra, c’est à travers l’objectif de mon appareil photo. Elle est entrée dans le cadre par la droite, tenant sa fille dans ses bras, et composant parfaitement une photo que j’aurais sûrement ratée si elle n’avait pointé le bout de son nez. Elle me voit la photographier, sourit, et m’envoie un baiser. Quelques minutes plus tard, elle me rejoint d’un air décidé, et me propose de la suivre. Je suis un peu surpris par la tournure que prennent les événements

La foule est compacte, oppressante. Mon appareil photo est serré contre moi. Je ne sais pas si je suis observé. Je préfère ne pas me poser pas la question. J’ai le sentiment de voir un petit bout d’Histoire se dérouler devant mes yeux. Il y a beaucoup de femmes. Leurs tchadors peinent à dissimuler leurs mèches décolorées, et les larges lunettes de soleil le pansement sur le nez qui a subi une opération de chirurgie esthétique.

Je prends des photos, mais assez peu finalement. Porter son appareil au niveau des yeux n’a rien d’anodin. Plusieurs fois, des bras m’attrapent et me signifient d’aller voir ailleurs. Je m’extirpe de la foule et me réfugie quelque temps dans un restaurant, histoire de souffler.

Rapidement, une curieuse adrénaline me pousse à redescendre dans l’arène. Je me trouve à une cinquantaine de mètres de la scène. Je ne comprends pas ce qui se dit. La foule crie. « Moussavi », « Moussavi ». C’est bientôt fini.

Je déambule entre les groupes de femmes qui se sont assistes sur les pelouses de la place de l’Imam. La première fois que j’aperçois Mitra, c’est à travers l’objectif de mon appareil photo. Elle est entrée dans le cadre par la droite, tenant sa fille dans ses bras, et composant parfaitement une photo que j’aurais sûrement ratée si elle n’avait pointé le bout de son nez. Elle me voit la photographier, sourit, et m’envoie un baiser. Quelques minutes plus tard, elle me rejoint d’un air décidé, et me propose de la suivre. Je suis un peu surpris par la tournure que prennent les événements. Elle parle à peine anglais mais tient absolument à ce qu’on s’échange nos mails pour que l’on chatte sur internet. Je lui tend mon carnet où elle griffonne le sien de manière assez approximative. Pour être sûre, elle note aussi son numéro de téléphone sur la première page de mon Lonely Planet. En France, j’aurais franchement l’impression que cette femme-là a une idée derrière la tête. En Iran, pendant une manifestation, c’est préférable d’évacuer bien vite ce genre d’idée, d’autant plus qu’il flotte dans l’air quelques regards réprobateurs.

La manifestation s’ébranle. Un cortège de plusieurs dizaines de milliers de personnes se dirige vers le nord. Accompagné par ma nouvelle correspondante, je leur emboîte le pas. Au bout de cinq cents mètres, nous croisons une manifestation de partisans d’Ahmadinejad. Nous voilà bloqués, prisonniers de longues minutes au milieu des manifestants des deux camps. D’un air plutôt autoritaire, Mitra me désigne un marchand de glaces et m’invite à m’asseoir dans l’embrasure de la porte. « Sit down ! ». Elle s’assoit à mes côtés et nous regardons l’étrange ballet qui se joue sous nos yeux.

Que va-t-il se passer ? Rien. Les deux camps s’invectivent, comme le feraient des jeunes socialistes en passant devant une permanence de l’UMP. Je n’en reviens pas. Dans ce pays qui incarnerait l’axe du mal, la parole serait donc libre ? Je me garde bien, cependant, de tirer des conclusions hâtives. Alors que je suis assis avec ma guide, une vieille femme la réprimande sévèrement en lui montrant les épaules dénudées de sa fille. Je ne comprends pas ce qu’elle répond, mais les temps sont, semble-t-il, à la fronde. Je quitte Mitra et décide d’envoyer un article à mon journal, en France. Au moment de nous séparer, Mitra me serre la main. En public. J’ai l’impression de briser un tabou. Il y a quatre jours, j’avais maladroitement tendu la main à Marzieh, une étudiante en français rencontrée dans le bus qui m’a conduit ici. Elle avait souri, gênée, et soufflé qu’on ne faisait pas ça en Iran.

C’est avec Mazieh, justement que j’ai passé la journée du lendemain. Elle m’avait promis qu’elle serait ma guide pour la journée. C’est le jour du vote. Avant tout, elle veut aller voter. Ni pour Ahmadinejad, ni pour Moussavi. Elle me rappelle que Moussavi a été Premier ministre de Khomeny, et qu’en Occident on a un peu tendance à simplifier les choses.

C’est avec Mazieh, justement que j’ai passé la journée du lendemain. Elle m’avait promis qu’elle serait ma guide pour la journée. C’est le jour du vote. Avant tout, elle veut aller voter. Ni pour Ahmadinejad, ni pour Moussavi. Elle me rappelle que Moussavi a été Premier ministre de Khomeny, et qu’en Occident on a un peu tendance à simplifier les choses. Je veux bien la croire. Je l’accompagne au bureau de vote. Il y a la queue dans le premier. Elle préfère tenter sa chance dans un autre un peu plus loin. Surpris, je lui demande si elle aurait pu voter deux fois. Elle sourit et suppose que oui. Le soleil se couche. Dans les rues aux alentours de la place de l’Imam, je vois pour la première fois des bassidjs, milices islamiques. Je n’en avais jamais vu jusqu’à présent. Ou je n’avais pas fait attention.

Le lendemain, à l’hôtel, le tenancier peine à croire ce qu’il entend à la télé. Ahamdinejad est réélu dès le premier tour avec 65 % des voix. Dans la cour, où nous prenons notre petit-déjeuner, les quelques voyageurs n’en reviennent pas. Tous ont vu la même chose que moi depuis plusieurs semaines. C’est trop gros pour être crédible.

Je sors. Dans la rue, c’est comme si la campagne n’avait jamais existé. Les rubans verts ont disparu, tout comme les affiches de Moussavi dans les échoppes des bazars. La parenthèse s’est-elle déjà refermée ? « Que pouvons nous y faire ? Ce n’est pas l’Europe ici » se lamente, dans un français impeccable, un marchand de tapis du bazar. « Tout n’est que mensonge » me lance une jeune femme alors que je photographie un kiosque à journaux. Dans la rue, on m’interpelle. « Il n’y a plus d’espoir, plus de futur. La jeunesse a perdu. Ispahan est dans le coma, regardez la place, il n’y a personne ». Ce désespoir qui s’est abattu soudainement sur la ville fait froid dans le dos. La nuit est tombée. La place s’anime tout doucement, mais le cœur n’y est pas semble-t-il. Quelques partisans d’Ahmadinejad traversent la place à scooter, brandissant le drapeau iranien. A deux pas, un rassemblement de la victoire. Ils sont un millier à tout casser. Cela fait peu pour célébrer une victoire aussi large.

Les sites d’information des médias occidentaux sont inaccessibles. Naïf, j’attribue ça à la lenteur de la connexion…

Je suis de retour à Téhéran le lendemain 14 juin à la mi-journée. Les partisans d’Ahmadinejad sont beaucoup plus nombreux à célébrer la victoire. Sur l’avenue Ferdosi, je croise un cortège sans tête, ni queue. Mais où étaient-ils ces gens-là depuis deux semaines ? Tout ceci n’a ni queue ni tête. Après trois heures de recherche, j’atterris dans un hôtel perdu au milieu du quartier des… marchands de pneus. Le patron est le premier fan d’Ahmadinejad à qui je parle depuis que je suis en Iran. Il ne sait pas trop bien pourquoi, mais les quotidiens du jour annonçant la réélection sont ostensiblement présentés sur le comptoir. Il y a là des étudiantes japonaises, un peu perdues dans les traductions, qui semblent encore plus dépaysées que moi. Elles ne parlent pas farsi, à peine anglais. J’imaginais qu’on allait discuter voyage et politique autour d’un fessenjan… raté ! Les sites d’information des médias occidentaux sont inaccessibles. Naïf, j’attribue ça à la lenteur de la connexion…

Petit à petit, je prends conscience que le printemps de Téhéran a commencé, la censure s’est mise en branle. Au cours de la nuit, j’entends des « Allah Akbar » qui s’élèvent par-dessus les toits. Le récit de Persepolis me revient en tête. En 1979, c’était le signe de ralliement des révolutionnaires. Il faut que je trouve internet. La page d’accueil de Libé s’affiche finalement. J’apprends un peu incrédule que tous les journalistes ont été expulsés. J’étais censé partir pour Zanjan, au Nord, ce matin. Au moment de quitter la capitale, je ne peux pas m’empêcher de culpabiliser. Il y a quelque chose de grisant à se trouver au milieu d’une histoire en train de s’écrire. Et quelque chose d’un peu idiot à continuer sa route comme si de rien n’était. Mais cette ville-là n’est pas faite pour les voyageurs…

En quittant Téhéran, je traverse Azadi Square. C’est là que s’est déroulée, quelques heures avant, la première manifestation monstre des opposants. C’est là aussi qu’il y aura les premiers morts le soir-même. Je l’apprends à Zanjan, au nord de Téhéran, grâce à Elmira et Fariboz, une jeune couple qui m’avait invité à me joindre à eux dans une chaïkanah. L’ambiance a changé. Dans la principale rue, quatre policiers armés de lourdes matraques sont postés tous les 10 mètres. Voilà un aspect très concret de la dictature : quiconque s’arrête pour discuter est incité à circuler illico presto.

Douze heures plus tard, après m’avoir offert déjeuner, thés, glaces et promené dans toute la région, Elmira et Fariboz m’ont proposé de squatter un matelas au milieu de leur salon, qu’on dirait meublé chez Ikea. C’est aussi la première fois que j’aurais pu me servir d’un jaccuzi dans cette partie du monde. Elmira vient de terminer ses études mais ne se fait pas d’illusion pour trouver un travail. Fariboz est ingénieur en informatique. Ses parents, qui habitent la porte d’à-côté, ont acheté deux appartements dans ce petit immeuble situé dans une banlieue résidentielle de Zanjan. Elmira a tombé le voile depuis un moment et porte le jean, mais c’est elle qui est aux fourneaux. La bière est sans alcool, mais le repas a un arrière-goût que je connais : des spaghettis à la Bolognaise. Ils n’auraient pas compris que je préfère manger un dizi.

Sur l’écran plat qui  trône au milieu du salon, nous recevons les informations d’une chaîne iranienne qui émet depuis les Etats-Unis. Un mélange d’inquiétude et d’excitation se lit sur le visage de mes hôtes. « Ça y est, c’est la révolution », me souffle Fariboz. Il ouvre la fenêtre de l’appartement et crie « Allah Akbar » dans la nuit.

Sur l’écran plat qui  trône au milieu du salon, nous recevons les informations d’une chaîne iranienne qui émet depuis les Etats-Unis. Un mélange d’inquiétude et d’excitation se lit sur le visage de mes hôtes. « Ça y est, c’est la révolution », me souffle Fariboz. Il ouvre la fenêtre de l’appartement et crie « Allah Akbar » dans la nuit.

C’est en faisant du stop sur l’autoroute que je parviens à rejoindre Tabriz, au nord. Je suis impressionné par la présence policière qui dissuade de manifester. Les bataillons anti-émeutes sont postés à tous les carrefours, les bassidjs quadrillent les rues.

L’immense bazar est un refuge. Dans les échoppes, histoire de penser à autre chose, petits transistors et télévisions retransmettent le match de foot Iran – Corée du Sud. Ces clameurs-là paraissent bien plus légères. Ce n’est pas la peine d’espérer passer inaperçu. Je n’avance pas bien vite. Depuis 3 heures que je suis sous les voutes du plus formidable bazar de l’Orient, j’ai dû parcourir 150 mètres. Devant chaque boutique, les bazaris se mettent en quatre pour m’offrir leur siège, préparer le thé, chercher du sucre. Pas un seul ne me propose d’acheter des souvenirs. Ca change d’Istanbul… Ils préfèrent que je leur parle des villes iraniennes que j’ai déjà visitées, et me remercient de découvrir leur pays. Un des marchands de tapis, qui a tenu à m’offir un kebab dans le caravanserail d’à côté, est très fier de m’annoncer qu’il est aussi l’entraîneur de l’équipe de foot locale, appelée Tractors of Tabriz, que j’ai traduit par les « tracteurs de Tabriz »… Pourquoi pas après tout…

On me parle de Zidane, plus du tout de Moussavi. La chape de plomb s’est abattue sur la cocotte-minute. Et le contrôle des médias fait son œuvre. Ceux qui osent désormais m’aborder pour parler politique sont persuadés que le calme est revenu à Téhéran, ce qui a sans doute étouffé la colère… Près de la mosquée de Tabriz, un groupe d’étudiants prend bien soin de vérifier qu’aucun bassidj ne rôde avant de parler de la pluie et du beau temps. Surtout de la pluie, en fait…

Je quitte l’Iran le lendemain. Je traverserai la frontière turque au milieu de la nuit. Avant de partir, je veux envoyer un dernier article à mon journal. Dans le cybercafé, un type regarde par-dessus mon épaule. Il n’a pas le look d’un client de ces endroits-là. Je crois reconnaître un bassidj et affiche vite fait un site d’information sportive pour faire diversion. J’envoie mon papier et quitte l’endroit sans trop me retourner, faisant des détours pour regagner mon hôtel où je me planque deux heures histoire de faire retomber la tension.

Je quitte le pays demain, et la dernière image que je veux garder de l’Iran n’est surtout pas celle d’une dictature. Les dizaines de bazaris rencontrés ici depuis quatre jours ici m’y aideront. Je retourne dans les allées  de ce bazar fabuleux. J’ai oublié les bassidjs et les pasdarans. J’ai même oublié que dans quelques heures, j’allais traverser la frontière truque, les poches chargées de pellicules noir et blanc des manifestations d’Ispahan.

Carnet de voyage de William Mauxion en Iran dans Numéro 4.

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