Charlotte Spire
C’est d’abord la navigation dans le Finistère qui a donné à Charlotte Spire le goût du voyage, associé ensuite à la rencontre d’autres cultures, de l’Égypte au Mexique, d’Israël au Sénégal, de la Turquie à la Norvège. Historienne de formation, elle découvre le bouddhisme en 1998 dans le cadre d’un travail de recherche à Sciences-Po. Elle essaie alors d’en tirer un premier apprentissage : s’ancrer dans le présent et accepter les imprévus en tant qu’ils peuvent offrir d’autres perspectives. Par la suite, elle obtient un master en gestion de projets culturels en 2001, affinant ainsi son « projet » de vie : l’ART et le VOYAGE. Ces mots prennent vie pendant 5 ans à travers des tournées professionnelles en Europe et en Asie, où elle encadre des équipes artistiques de théâtre et de danse.
En 2007, lors d’un voyage d’un mois au Tibet avec un petit groupe de trekkeurs, Charlotte Spire vit une expérience initiatique unique, marquée par la rencontre de moines bouddhistes dans leurs monastères colorés, aux parfums enivrants d’encens et de stampa. Elle croise également de jeunes nonnes qui prennent en stop leur camion rustique et tout-terrain, des pèlerins priant en marchant vers Lhassa, ainsi que des nomades qui les accueillent pour boire du thé au beurre sous leur tente à 5 000 mètres d’altitude. Toutes ces rencontres, visages, sourires et moments d’humanité restent gravés en elle.
Elle se dirige ensuite vers l’Indonésie, l’Algérie, le Cap-Vert, la route de la Soie, les Philippines, la Roumanie, le Groenland… Le voyage à pied devient un objectif en soi, lui permettant de ralentir et d’aller à la rencontre des autochtones.
Au rythme paisible de la marche et des bivouacs, Charlotte Spire conserve l’empreinte de ses émotions et des rencontres sur papier. À son retour en France, elle reprend ses notes, photos et esquisses dessinées afin de créer des carnets de voyage et des portraits du monde. Le dessin est une activité naturelle qu’elle pratique depuis son enfance, d’abord pour combattre l’ennui, puis rapidement pour le plaisir de liberté et de créativité qu’il procure.