Dolce Vita à Berlin
« Quoi cela possible en Europe, en Allemagne ? » Cela : vivre, en ville, une forme de liberté, de celle étanchant l’une des aspirations profondes du coeur humain, né assoiffé. Et puis, derrière des apparences modestes, un art de vivre.
Comme de plus en plus de gens autour de moi, j’avais répondu à l’appel de cette ville magnétique, au sort jeté par Berlin l’enchanteur. Avec plaisir et étonnement, j’ai plongé dans le quotidien de Berlin, sa partie Est essentiellement, me rafraîchissant des inventions d’utilité collective et me délectant de la détente qu’offre le pouls de cette capitale.
Après avoir été hébergé et initié par des amis, je pris pendant un mois une chambre dans un hôtel, incrusté à l’étage d’un immeuble, et situé entre un tripot de poker et une boulangerie hybride, échoppe multifonction comme on en fait là-bas . Il était suffisamment sordide pour ne pas me donner envie d’y rester mais plutôt de parcourir la ville et m’immiscer dans ses coutures. Sans vélo, on marche beaucoup dans Berlin, animal neuf fois plus grand que Paris ! Berlin a changé, changera. Ville phoenix, aux énergies adolescentes, détruite et réinventée ; nulle part ailleurs les tiraillements du devenir ne se font ressentir de manière aussi vive, de tels endroits sont rares où la vie rend palpable l’instant présent dans son état de métamorphose.
On peut mesurer ici les bénéfices d’avoir longtemps eu une capitale culturelle distincte d’une capitale économique. C’est un mode de vie tout différent qui est en résulte, car les intérêts, quoique complémentaires, sont néanmoins autres. A Berlin communiquent de façon créative ce que nous avons pris l’habitude de nommer l’Europe centrale et de l’est et l’Europe de l’ouest.
Carnet de voyage de Sébastien Canoy à découvrir dans Numéro 11.
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