Carnet de voyage - France

Les fantômes de la mer

Quand on se balade en bord de mer, les vers, les rimes, les ballades reviennent naturellement. L’horizon porte à la rêverie et devant tant d’immensité, on retrouve sa juste place et le peu d’importance de la plupart de nos soucis.

Au rythme des vagues, notre respiration s’adapte. Devant nous, le grand mystère de l’endroit d’où nous venons et où nous retournerons. De temps en temps, quelques bateaux échoués terminent leurs longs voyages.

Les cimetières de bateaux m’attirent car ils symbolisent, pour moi, la vie, l’aventure et le voyage.

Couchés sur le côté, réduits parfois à quelques poutres, ils demeurent remplis de cris, de chants, de paroles d’espoir ou de tristesse. Où sont-ils les marins, les chaluts, les poissons, les coups de vent et les tempêtes, mais aussi les « bons retour » ?

A Douarnenez, on aperçoit le cimetière de bateaux de l’autre côté de la rive Port Rhu. Les bateaux mouillent, bien alignés et penchés sur le côté, à l’abri sous les grands arbres.

(…)

Les bateaux sont nombreux et dans divers états : parfois une quille et quelques couples, comme un vieux squelette ; souvent toute la coque avec encore les mâts, la cabine et des éléments de portiques, de treuils et d’enrouleurs de chaluts. En face, le port-musée et plusieurs vieux et beaux bateaux bien réhabilités que l’on visite. Le cimetière est juste en face de la maison de retraite.

Pour s’y rendre, c’est un peu plus difficile, il faut se perdre dans les sous-bois et chercher un peu, au jugé. Quand on arrive enfin, la boue et la vase, les vieux clous rouillés nous tiennent à l’écart

© Carnet de voyage de Daniel Casteill à découvrir dansNuméro 29

à découvrir aussi

Edouard Bourély - GR20 Corse - Carnet de voyage

Le GR20 hors saison

par Edouard Bourély

« Distinguer le courage de l’inconscience est parfois aussi précaire qu’une ligne de crête », écrit Edouard Bourely, parti faire le GR20 en avril, en solo et sans expérience… De Calvi à Porto-Vecchio, cette initiation de 180 km fait passer de la mer à la mer par dix kilomètres de dénivelé, les quatre saisons et toutes les…

Le rythme du phare

par Hector Viana-Martin & Nicolas Martin-Sagarra

Claire, Sophie et Baptiste ont puisé dans l’énergie et la rusticité du phare de Wrach’ dans le Finistère les ressources nécessaires à une résidence artistique, rythmée par les va-et-vient de l’océan, des goélands et de l’inspiration. – EXTRAIT –  Il y a la maison-feu, blanche aux volets verts et, à marée haute, la mer tout…