Carnet de voyage - Indonésie

Pittoresque, vous avez dit pittoresque ?

 

Indonésie, île de Java. Un lointain véritable. Mais ce voyage date d’avant. De cette époque où sans enfants, dans ce début de vie en couple sans attaches ni contraintes, on pouvait à peu près tout imaginer lorsque revenait la lancinante question : « On fait quoi, cet été ? ». Et d’envisager des départs, des ailleurs, des là-bas… Jusqu’à cette forme de voyage parfaitement gratuite consistant à partir pour partir, aller loin pour découvrir et s’émerveiller, (malgré un léger sentiment de culpabilité lié à l’avion…) Aujourd’hui, je n’assumerais plus guère d’assimiler le voyage aux vacances. Peut-être ce voyage de pur loisir était-il le dernier du genre pour moi. Dans un élan d’enthousiasme innocent et naïf, il était encore de ceux dont on dit qu’ils forment la jeunesse. Quitte à être loin, autant vivre des choses ; alors quand je peux, j’essaye de me déplacer en train. Le ferroviaire, c’est systématiquement une expérience d’immersion totale, un concentré de tout ce qui compose le pays traversé. Finalement, c’est comme visiter un marché : prendre le train, c’est prendre la température d’une région. Mais la notice du thermomètre devrait malgré tout prévoir une petite mise en garde : « Attention, grosse fatigue, mal de crâne et désagréments sont éventuellement à prévoir… »

Bande dessinée de Simon Hureau à découvrir dans le Numéro 61

à découvrir aussi

De l'autre coté du monde BDM 7

De l’autre côté du monde

par Laurent Van Parys

Laurent Van Parys a pénétré, il y a 16 ans, la jungle épaisse de l’Irian Jaya, la partie indonésienne de la Nouvelle Guinée, à l’ouest de la grande île. Guide, il avait pour mission de préparer le trek de quelques voyageurs occidentaux en quête d’aventures, mais pas forcément d’imprévus. En compagnie de Papous, qu’il a…

Carnet de voyage - Charlotte Martin - Indonésie - Bouts du monde 12

Complètement chocolat

par Charlotte Martin

Carnet de voyage. Voyager dans « l’ingrate » Sulawesi, en Indonésie, c’est constater que la mondialisation a posé ses racines en lisière de la forêt tropicale. Charlotte Martin a vu des plantations de patchouli pour les parfumeurs, des mines de nickel pour les téléphones portables, des distilleries d’huile de palme pour à peu près tout, et des fèves…