carnettiste : Jean-Michel Delage - Ramallah - Palestine - revue bouts du monde
Carnet de voyage - Israël

Ramallah, ville normale

Quand on arrive à l’aéroport de Tel Aviv, on ne sait jamais si on va pouvoir se rendre en Palestine. L’arbitraire des services de sécurité israéliens est tel qu’on peut être facilement refoulé et obligé de reprendre un avion vers son pays d’origine ! A chaque séjour, c’est la loterie. Et un grand stress. Je n’ai heureusement, pour le moment, jamais eu à subir cela.

Cette fois, ça passe encore, malgré le zèle de mon interlocuteur qui s’informe sur mes projets en territoires occupés ! Direction Jérusalem-Est, Porte de Damas, où j’emprunte l’un de ces minibus jaunes qui font la navette vers le check-point de Qalandya, le plus important point de passage du mur de séparation vers la Cisjordanie.

Parfois, il faut descendre et traverser cette forteresse inhumaine. Béton, grillages, portiques. Les inscriptions sont en hébreu, en arabe et en anglais. Paradoxalement, peu de soldats. Ce qui rend Qalandya encore plus orwellien : le lieu est protégé par des caméras et les ordres sont lancés à travers une sono. La traversée est toutefois beaucoup plus facile pour un étranger que pour un Palestinien. Enfin, la délivrance. Le minibus reprend sa route jusqu’à la gare routière.

© Carnet de voyage de Jean-Michel Delage à découvrir dans Bouts du monde n°25

à découvrir aussi

Carnet de Yann Letestu - Un an de vacances transatlantiques

Un an de vacances transatlantiques

par Yann Letestu

Yann Letestu avait 10 ans quand il a embarqué sur un voilier avec ses parents pour un an de vacances transatlantiques qui le marqueront à jamais. Près de quarante ans plus tard, il redécouvre quelques photos, les mots écrits par son père, et ancre son aventure familiale sur des toiles. Une manière de boucler la…

carnettiste : Lydiane Ferreri - Brésil - bouts du monde

Brésil : la maison d’en face

Carnet de voyage Brésil. Il y a toujours quelqu’un sur le pas de la porte, à la fenêtre, ou à la « porte en fenêtre » car ici les portes sont aussi des fenêtres. J’occupe la maison située juste en face pour quelques semaines. Chaque jour je regarde cette petite maison, symbole pour moi d’une…