carnettiste : Jean-Michel Delage - Ramallah - Palestine - revue bouts du monde
Carnet de voyage - Israël

Ramallah, ville normale

Quand on arrive à l’aéroport de Tel Aviv, on ne sait jamais si on va pouvoir se rendre en Palestine. L’arbitraire des services de sécurité israéliens est tel qu’on peut être facilement refoulé et obligé de reprendre un avion vers son pays d’origine ! A chaque séjour, c’est la loterie. Et un grand stress. Je n’ai heureusement, pour le moment, jamais eu à subir cela.

Cette fois, ça passe encore, malgré le zèle de mon interlocuteur qui s’informe sur mes projets en territoires occupés ! Direction Jérusalem-Est, Porte de Damas, où j’emprunte l’un de ces minibus jaunes qui font la navette vers le check-point de Qalandya, le plus important point de passage du mur de séparation vers la Cisjordanie.

Parfois, il faut descendre et traverser cette forteresse inhumaine. Béton, grillages, portiques. Les inscriptions sont en hébreu, en arabe et en anglais. Paradoxalement, peu de soldats. Ce qui rend Qalandya encore plus orwellien : le lieu est protégé par des caméras et les ordres sont lancés à travers une sono. La traversée est toutefois beaucoup plus facile pour un étranger que pour un Palestinien. Enfin, la délivrance. Le minibus reprend sa route jusqu’à la gare routière.

© Carnet de voyage de Jean-Michel Delage à découvrir dans Bouts du monde n°25

à découvrir aussi

Solenn Bardet & Simon Hureau - Himbas - Bouts du monde

Réunion de famille chez les Himbas

par Solenn Bardet

Solenn Bardet n’a que 18 ans lorsque, au fin fond de l’Afrique australe, elle rencontre les Himbas, éleveurs nomades de Namibie ancrés dans leurs traditions. Ces derniers l’adoptent aussitôt : le peuple rouge deviendra sa deuxième famille pour la vie. Vingt-deux ans, un livre et un film plus tard, elle y retourne pour leur présenter…

Carte Luanda Angola

Avec vue sur la place du 17-Septembre

par Perrine Saulenc

Quand on me demande quel métier j’exerce, je réponds simplement : « Je suis marin ». Certains en restent là, d’autres sont plus avides de détails et explications. Je suis officier dans la marine marchande. Je conduis les cargos qui sillonnent les océans, transportant passagers, balles de ping-pong, moutons, soja, ou encore pétrole. Quand le Covid-19 s’est déclaré…