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N°58 Europe du Nord

Printemps 2024
19,00 

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Dans chaque numéro de Bouts du monde, une quinzaine de carnets de voyages et une thématique pour rire, rêver, s’émouvoir ou questionner le monde.

Description

Une fois n’est pas coutume, commençons par vous raconter ce que nous n’allons pas publier dans ce Bouts du monde. Depuis un moment, nous surveillions d’un coin de l’œil les images de ce photographe qui attend le mauvais temps pour sortir son appareil. Il n’aime rien tant que les grosses averses et les chutes de neige pour enrober ses images de mystère. Alors que nous avions mis sur le métier Bouts du monde 58 consacré à l’Europe du Nord, nous avons regardé de plus près son travail sur les îles Féroé. Ses images donnaient envie d’enfiler un gros bonnet et des chaussettes bien chaudes et de boire une tasse de thé appuyé contre un poêle à bois. Nous avons parlé au téléphone. Il nous a raconté sa passion pour le froid et des doutes qui depuis quelque temps l’habitaient. Si je montre mes photos au plus grand nombre, nous dit-il, qu’adviendra-t-il de ces terres encore épargnées par le flot de touristes et de voyageurs ?

Sophie Planque et Jérémy Vaugeois se posent les mêmes questions. Au cours de leur voyage à vélo autour des pays Baltes, elle a insisté pour que le tracé de son itinéraire en Lituanie ne soit pas dévoilé. Nous avons donc tracé des pointillés sur la carte, mais c’était encore trop. Ils voulaient que le chemin qu’ils ont emprunté « caché par un nuage », afin de « préserver un endroit en particulier où se trouve un feu sacré entretenu depuis 32 ans ».

Gildas Chassebœuf ne nous raconte-t-il pas la même chose ? La première fois qu’il a atteint le cap Nord, à l’aube de ses vingt ans, il avait ce sentiment que le site lui appartenait. Depuis, il y est retourné trois fois, avec le sentiment que le site s’usait. « C’est dégueulasse de parler comme ça, mais c’est un lieu que j’aurais aimé garder secret. Au fond de moi, j’avais envie qu’il m’appartienne ».

Mais les secrets ne résistent jamais bien longtemps. Même le Svalbard, ce territoire hostile et sauvage habité par l’ours polaires et les « montagnes pointues » n’a pas réussi à cacher que son sous-sol regorgeait de charbon. Alors des farfelus en quête de fortune y ont creusé des mines, installé des villes. En déambulant dans les rues de Pyramiden, l’artiste Férial a eu le sentiment d’avoir pris place dans une machine à voyager dans le temps. Elle lui a parlé du passé : les vestiges patriotiques d’une URSS triomphante. Et puis de l’avenir : qu’adviendra-t-il des glaces du Spitzberg ? Malheureusement, ce n’est plus un secret pour personne.

Mariette Nodet, elle, avait des histoires intimes à raconter. Elle prendrait la forme d’une livre dont l’intrigue se déroulerait en Norvège. Mais avant d’en écrire les premières lignes, il lui fallait arpenter d’abord les montagnes du Trollheimen. « Mes massifs », dit-elle. Et une partie de son jardin secret.

William Mauxion

19,00 
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