Dans les cordes de l’Hermione
Carnet de voyage - Océan atlantique

Dans les cordes de l’Hermione

Pierre-Julien Ruiz n’était pas matelot pour un sou. Recruté comme gabier sur L’Hermione, réplique du vaisseau qui mena La Fayette en Amérique, le voilà désormais prêt à hisser la grand-voile et à se poster en haut de la vigie.

EXTRAIT :

Le roulis de la frégate me tira d’un sommeil qui n’était guère profond. Les pas sur le pont résonnent à mes oreilles. « Exercice MoB(1) » me dis-je à moitié réveillé, bercé dans mon branle(2) par la houle courte et rapide de la Méditerranée. J’attrape ma montre et regarde l’heure, encore une heure avant mon quart, parfait.

Peu à peu, je commence à réfléchir à comment je me suis retrouvé là, à bord d’une frégate en bois, copie conforme de celle du XVIIIe qui amena le marquis de La Fayette sur les côtes américaines.

C’est par hasard, sur Internet, que je tombe sur cette annonce. L’Hermione lance une campagne de recrutement de nouveaux gabiers. L’Hermione, un nom qui a lui seul stimule l’imaginaire, fait voguer vers le large mais qui était encore très mystérieux pour moi à ce moment-là.

Je rédige une lettre de motivation, parle d’aventures, de cartes, de mer, d’exploration, tout ce qui me fait vibrer. Je joins un cv et envoie le tout à l’arsenal de Rochefort. Quelques semaines plus tard la réponse tombe : « Vous êtes convié à suivre une formation de trois jours pour les nouveaux gabiers ».

Tous ont eu ce petit frissonnement en découvrant les 57 mètres de haut de la frégate à leur arrivée à Rochefort. C’est que le test d’ascension dans la mâture donne à réfléchir

Récit de voyage de Pierre-Julien Ruiz à lire dans Numéro 41

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