Isolde Devalière - Rwanda - Bouts du monde
Carnet de voyage au Rwanda

Dissiper la brume

Il faut lire les récits de voyageurs, dont celui d’Isolde Devalière, pour chasser les fantômes qui habitent le Rwanda, abandonné aux livres d’Histoire depuis 1994.

EXTRAIT :

Sur les routes, dans les champs, sur les chantiers, les travailleurs s’activent comme des fourmis. Ils pédalent, marchent, et marchent encore. Les plus téméraires à pied, en tongs, les plus âgés aidés de bâtons de vieillesse. Les plus chanceux pédalent. La moto indienne est réservée aux chauffeurs de taxis. En équilibre sur leurs vélos, ou posés sur leurs têtes, des valises, des bassines, des calebasses, des régimes de bananes, des meubles en rotin, des jerricanes d’eau, des centaines de cartons d’œufs, défient les lois de la pesanteur. Ces marcheurs traversent les villages, le nez dans les fumées noires qui s’échappent des camions et des bus bondés. Ils passent devant les façades peintes aux couleurs de la Primus et de Coca-Cola, grimpent et descendent les dénivelés des collines et foulent le sol de latérite, cette poussière rouge qui s’échappe en poudre fine sur l’asphalte des routes bitumées et sur les sentiers des collines avant d’être surpris par des trombes de pluie tropicale. 

Carnet de voyage d’Isolde Devalière à découvrir dans Bouts du monde 46

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