Greg Lecœur, photographie sous-marine de globicéphale

Greg Lecœur, photographe des fonds marins

De retour d’une sortie en Méditerranée, Greg Lecœur a écouté une petite voix intérieure qui le poussait à prendre sérieusement le large. Alors il a enfilé une combinaison en néoprène, basculé en arrière depuis le rebord d’un bateau dans une eau pas toujours très chaude, avant de faire la mise au point sur le banc de globicéphales ou sur les léopards des mers qui passaient à travers le viseur de son appareil photo.

– EXTRAIT – 

S’il n’y avait pas des appareils photo étanches dotés de protection étanche et de capteurs numériques ultraperformants, personne ne croirait ce que raconte Greg Lecœur. À écouter le plongeur, on se dit que les images qu’il décrit ressemblent aux histoires des enfants dont l’imaginaire est peuplé de magie et de féérie. Des baleines, des orques, des léopards de mer, des tortues, des otaries ou des poissons-clowns qui se succèdent ici ou là dans un ballet aquatique enchanteur invisible aux yeux de la plupart.

Il y a même des monstres marins prenant la forme de crocodiles de mer qui donnent envie de détaler illico. Le Niçois, lui, les a immortalisés toutes dents dehors en contre-plongée dans une mangrove de Cuba. « L’homme ne fait pas partie de son régime alimentaire », précise-t-il à l’adresse de ceux qui ont des frissons qui leur parcourent l’échine. « Je suis dans l’émerveillement, mais je ne plonge pas la fleur au fusil. Je me prépare. Il y a un manque d’information, un manque de connaissance à leur sujet. C’est là que s’inscrit mon travail : faire évoluer les mentalités et révéler la beauté des fonds marins ».

« J’ai croisé un banc de globicéphales noirs. Ils étaient tout autour de mon bateau, à quatre ou cinq mètres de moi. Ils sont restés une heure à jouer, à socialiser. C’était un moment incroyable»

Il y a toujours un instant précis qui fait basculer les destinées. Ce jour-là, Greg Lecœur était parti plonger dans la baie de Anges au large de Nice. « J’ai croisé un banc de globicéphales noirs. Ils étaient tout autour de mon bateau, à quatre ou cinq mètres de moi. Ils sont restés une heure à jouer, à socialiser. C’était un moment incroyable. J’ai raconté ensuite cette rencontre. Tout le monde était dubitatif. Personne ne connaissait cette espèce. » La prochaine fois, Greg Lecœur aura un appareil photo.

Ce moment suspendu scelle son avenir. « Il y avait cette petite voix qui me disait qu’on a qu’une seule vie et qu’il faut vivre ses rêves d’enfants. Alors j’ai tout plaqué. Ma vie d’avant me le permettait ». Combien sont-ils dans son entourage à considérer la vente de son entreprise comme un « suicide professionnel » ? Désormais, la Méditerranée et les océans du monde seront son jardin. Il passe son brevet pour devenir moniteur de plongée et voyage avec palmes et objectif.

Le voilà dans son élément. Les trois mois qu’il passe aux Galapagos sont un émerveillement. Ses photographies, rapidement remarquées, racontent une intimité avec les fonds marins et les espèces qui les peuplent. « Avant de plonger, j’étudie l’espèce pour être au bon moment au bon endroit ». À la surface, Greg Lecœur remonte des trésors et raconte des rencontres irréelles.

Portrait de Greg Lecoeur à découvrir dans Bouts du monde 52

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