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N°44 La nature sauvage

automne 2020
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Dans chaque numéro de Bouts du monde, une quinzaine de carnets de voyages et une thématique pour rire, rêver, s’émouvoir ou questionner le monde.

Description

Le pouls de la planète

Un jour viendra où l’on construira en pleine nature des observatoires flanqués de boutiques souvenirs pour apercevoir à la jumelle une panthère des neiges ou un ours polaire. Pourquoi pas ? On organise bien des safaris. L’enfer est pavé de bonnes intentions et notre époque est tout à fait capable de tirer profit de la fascination transmise par des photographes qui savent rester à l’affût des heures durant.

On ne serait pas très inspiré de leur reprocher d’ouvrir le chemin au tourisme à grande échelle. Puisque rien n’y fait, puisque les rapports des scientifiques sur le début de la sixième extinction de masse sont accueillis dans une trop grande indifférence, il faut des photos de singes bonobos dans la jungle africaine pour aider enfin à opérer une prise de conscience générale.

En juillet, l’Union internationale de la conservation de la nature (uicn) a mis à jour sa liste rouge des espèces menacées. Plus de 32 000 sont en danger d’extinction. Parmi elles, la baleine blanche, le lémurien de Madagascar ou le hamster d’Alsace. Des experts de l’onu estiment qu’un million d’espèces animales et végétales – sur les huit millions recensées sur Terre – pourraient disparaître, dont « beaucoup dans les prochaines décennies ».

Depuis deux ans, les carnets de voyage que nous recevons à la rédaction de Bouts du monde indiquent que quelque chose est en train de changer. L’insouciance et la soif de découverte ne sont plus les seules à accompagner les pas des voyageurs. Plus que jamais, les témoignages des carnettistes, photographes ou aventuriers prennent le pouls de la planète. Aux dizaines de récits de voyage sur l’Inde ou sur les road-trips à travers l’Amérique se sont ajoutées des histoires où l’on s’approche du passage du nord-ouest, où l’on regarde fondre les icebergs en Antarctique, où l’on voit les effets de la déforestation en Amazonie.

Les carnets de voyage publiés dans Bouts du monde 44 racontent l’engagement de voyageurs qui font mentir un temps le bel aphorisme de Nicolas Bouvier : « Un voyage se passe de motifs ». Rémi Bigonneau a grimpé au sommet des arbres de la pinède de Belize pour prendre soin des derniers amazones à tête d’or, perroquets victimes du braconnage. La photographe Lorraine Bennery pourra-t-elle terminer son inventaire intime de Madagascar qui voit l’habitat d’espèces endémique disparaître sous les effets de la déforestation ? La situation n’est guère plus réjouissante en République démocratique du Congo mais Clément Cornec rêve que le repaire des singes bonobos restera un sanctuaire impénétrable. Amoureux éternels de la forêt amazonienne, Etienne et Emilie Druon œuvrent pour réhabiliter le monde sauvage que l’on aime peut-être pas assez pour se préoccuper sincèrement de son sort.

Depuis son bureau qui regarde la Loire, Laurent Joffrion s’évade dans le Minnesota en se plongeant dans les archives vidéo de son ami Jim Brandeburg, photographe du National Geographic qui filme son environnement chaque jour depuis quarante ans. Une sorte de journal intime, rythmé par les saisons. Les deux amoureux de la nature proposent de publier ces instants sauvages sur internet. Pas besoin de commentaire tant l’évidence du message s’impose à tous.

William Mauxion

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