Sonia Privat - carnettiste - bouts du monde

Sonia Privat

Auteur publié dans Numéro 51 Numéro 32 Numéro 23

Depuis 30 ans, je peins ces ailleurs que j’affectionne tant, plutôt l’Afrique ou l’Inde…

Imprégnée des couleurs, des odeurs et des matières inspirées par ces pays aux accents épicés, ma préférence c’est l’humain, attraper au vol une expression, tenter de sonder la profondeur de l’âme, quelle arrogance ! En tout cas dessiner, peindre à l’aquarelle, à l’huile ces visages qui me touche au plus profond. Parfois visages rêvés, mémorisés, oubliés, je tente de donner vie au papier ou à la toile, sur lesquels mon pinceau exprime le destin de ces « silhouettes » qui m’entraînent dans mon Orient intérieur !  Peindre encore et toujours ces quelques instants d’éternité…

Je recherche la beauté ; pas cette illusion physique imposée par notre société ; plutôt cette envie de montrer la vraie vie, celle qui illumine les visages des enfants, celle qui écrit leur destinée sur le visage des « âgés », celle des « transparents » que l’on croise sans les voir, celle de ceux qui ont respiré l’air de notre temps tout près de moi ou dans de lointaines contrées. Et parce que la légèreté reste la passerelle obligée de la vie je note ces petites choses de tous les jours, je fais les jolies poubelles de la vie pour coller tous ces morceaux de poésie sur mes carnets, la grande aventure quoi !

Après avoir représenté la France en 2000 au ministère de la Francophonie pour ses trente ans d’existence, et plusieurs participations au salon « Art en Capital » au grand Palais à Paris, je suis admise en 2010 – et désormais sociétaire – de la Société Française de l’Aquarelle.

Depuis toujours j’ai été classée dans les « Orientalistes » sans m’y reconnaître… Mais ça, c’était avant ! Ma première visite à Clermont-Ferrand en 2010 en tant que spectatrice de cette extraordinaire exposition qu’est « Le rendez-vous du carnet de voyage », m’a permis, enfin de trouver une famille, celle des peintres voyageurs !

Je me jette à l’eau en 2012 et y présente « mon » Zanzibar, sous forme de tableaux, carnets de voyage et autoédition du livre « Les fées de Zanzibar » (épuisé). J’y reçois, cette année-là, le prix du public. J’y rencontre Marc Wiltz, qui donne une nouvelle impulsion à ma « carrière » en rééditant « Zanzibar, au royaume des fées » chez Magellan & Cie Editions. En 2013, j’y présente « India Express » également édité sous forme de livre par Magellan & Cie.

Depuis ont été publiés “Silhouettes”, Marrakech, “les pigments dans la peau”, et “Katmandou, des dieux et des hommes” qui a reçu en 2015 le prix du public à Clermont.