Les étoiles, le stupa et le mont Kailash
EXTRAIT :
Alors que je reviens tout juste du Ladakh et que mes valises ne sont pas encore défaites, Stephen me propose de l’accompagner à l’extrême ouest du Népal, aux confins de la frontière tibétaine.
Les ciels promettent d’être d’une clarté saisissante à cette saison, et nous souhaitons en savoir plus sur le rapport qu’entretiennent les bouddhistes et les habitants de cette région avec le cosmos. Dans la minute, j’accepte sa proposition. Quelques semaines plus tard, nous nous retrouvons à l’aéroport.
Nos sacs sont chargés de matériel d’astronomie, de cartes, d’un magnétophone, d’appareils photo et du strict minimum pour bivouaquer. Ce matin froid de novembre, nous prenons notre envol pour le Népal, pays que nous connaissons bien l’un et l’autre. Voilà des semaines que les images du Far West népalais trottent dans nos têtes. La mienne est encore remplie des paysages décrits par Colin Thubron vingt ans plus tôt. J’avais mis la main sur son livre, To a mountain in Tibet, un peu par hasard, alors que je me promenais dans les rues bondées de New Dehli quelques mois auparavant.
Les eaux vertes du fleuve Karnali, Simikot et ses monastères centenaires, et pour qui s’aventure au-delà de la frontière chinoise, à quelques kilomètres du lac Manasarovar, la montagne sacrée, jamais gravie à ce jour : le mont Kailash. Des noms qui portent la marque du temps, de l’isolement. Comment ne pas être aimantés par leur conquête ?
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