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N°47 Les explorateurs

Eté 2021
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Dans chaque numéro de Bouts du monde, une quinzaine de carnets de voyages et une thématique pour rire, rêver, s’émouvoir ou questionner le monde.

Description

L’exploration a longtemps été une affaire de drapeau. à chaque retour au pays, on réservait à ces aventuriers accueils triomphaux et légions d’honneur pas forcément pour les meilleures raisons. « Parmi tous les voyageurs qui ont parcouru la Haute-Asie, nombreux sont ceux qui ont vu leur récit controversé, leur entreprise condamnée : entre exploration et espionnage, archéologie et pillage, ethnologie et colonialisme, la frontière est souvent ténue », écrit ainsi Louis-Marie Blanchard dans Les Explorateurs du toit du monde (Ed. La Martinière, 2010), parti sur les traces de Gabriel Bonvalot, chef de caravane téméraire et infréquentable.

Quel que soit le pédigrée de ces aventuriers d’antan, la fascination qu’exerce leurs expéditions a traversé les années. Ils sont nombreux les voyageurs du XXIe siècle à mettre leurs pas dans ceux de ces explorateurs. A l’origine de ces quêtes, il y a souvent un livre, une photo ou une rencontre. Me concernant, c’est cette image en noir et blanc de Paul Nadar, représentant un marché aux chevaux devant la mosquée en ruine de Bibi Khanoum à Samarcande. Et peu importe que la traversée du miroir ne soit pas toujours à la hauteur du rêve nourri par les vieux récits. L’essentiel, ce sont les jalons que l’on pose pour plus tard.

Constantin de Slizewicz a consacré une partie de sa vie à cette quête d’horizons perdus. Désireux de faire survivre le caractère romanesque des épopées d’antan, il a emboîté le pas de la caravane de Liotard et Guibaut, explorateurs de la première moitié du XXe siècle, partis chercher le mythe de Shangri-la sur les contreforts du Tibet. 

Lors d’un périple entre Tripoli et Tombouctou, Vivi Navarro a écouté les histoires de son guide, qui l’ont invitée à suivre les pas d’Heinrich Barth, explorateur du Sahara au XIXe. A Tanger, Joël Alessandra a découvert, et ne l’a plus jamais quitté, le destin d’Ibn Battûta, voyageur hors norme du Moyen-Age négligé par la postérité. La vie d’Eliott Schonfeld a été bouleversée à jamais dans une librairie parisienne, quand son regard s’est arrêté sur Aventures en Guyane, de Raymond Maufrais, jeune aventurier français disparu en 1949 dans la forêt d’Amazonie. Parti sur ses traces pour achever son rêve, il a bien failli y laisser sa peau. 

Que racontent ces explorations contemporaines alors que les GPS ont achevé de quadriller la planète ? Elles permettent de partager auprès du plus grand nombre les signes d’un monde en perpétuel changement où l’on devine l’évolution de la géographie et de ceux qui l’habitent. Avant d’être une quête intime d’aventure, elles sont aussi une nécessité scientifique : il faut des explorateurs pour scruter les déserts ou les glaciers d’Islande.

« L’exploration n’est pas morte, s’exclamait sur France Inter Olivier Archambeau, président de la Société des explorateurs français. Il n’y a plus d’Australie à découvrir, mais il y a des territoires qui redeviennent inconnus, des zones grises ou personne ne sait vraiment ce qu’il se passe ». Pierre-Antoine Guillotel ne savait pas très bien ce qu’il allait trouver au centre de l’Islande, qu’il a entrepris de traverser à la fin de l’année 2020. Seul, pendant 144 jours, il a écouté les souffrances de son corps et le souffle de la terre. C’est en voyageant que l’on prend conscience de sa fragilité et de celle de la planète.

William Mauxion

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