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N°31 Cuba

été 2017
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Dans chaque numéro de Bouts du monde, une quinzaine de carnets de voyages et une thématique pour rire, rêver, s’émouvoir ou questionner le monde.

Description

L’évocation des daïquiri d’Hemingway au bar du Floridita et quelques notes de musique essaient de nous faire croire que la misère est moins pénible au soleil. L’utopie égalitaire de Cuba se fracasse sur l’odeur pestilentielle qui se dégage des rues de La Havane. Les portraits du Che et les slogans de la révolution recouvrent les peintures décrépies des vieilles maisons. Deux ou trois Habanejos se penchent une nouvelle fois sur le moteur à bout de souffle de cette vieille américaine, histoire de compléter le tableau. Voilà l’ancien bordel de l’Amérique paré de ses plus beaux atours, ceux qui entretiennent l’imaginaire collectif.

Une riche histoire contemporaine transpire par tous les pores de la peau de l’île Crocodile. Nous avons cru que cette histoire s’accélérait, à la faveur de la mort de Fidel Castro, puis des signes d’ouverture envoyés par l’administration Obama. Le danger est grand de la voir maintenant bégayer à la faveur de la présidence erratique de Trump.

Que nous disent les voyageurs qui descendent la calle Obispo de La Havane ? Que l’on peut ici acheter un peu de bonheur en ouvrant la cage d’un oiseau, raconte Christelle Guénot. Que les librairies débordent de bouquins d’Hemingway pendant que les commerces alimentaires sont vides. Qu’il est difficile d’ignorer la représentation pittoresque que l’on se fait de Cuba, et encore plus compliqué d’échapper à son statut de touriste, même escorté des meilleures intentions du monde. Que la révolution n’a pas totalement vaincu, au moins dans les consciences, l’impérialisme américain qui s’affiche désormais, ostensiblement, sur les casquettes et les T-shirts d’une jeunesse cubaine qui rêve de voir ce qui se passe au-delà du Malecon, ainsi que l’a constaté Pascal Mannaerts.

Le dessinateur Lapin a embarqué dans « une machine à voyager dans le temps » pour aller croquer « cet ailleurs en autarcie », qui sait faire de l’œil comme personne avec ses vieilles bagnoles et ses Hasta la victoria siempre. Caroline Naneix résume avec justesse ce que nous raconte Cuba : « Un peuple pauvre et cultivé semant ses connaissances sur un terrain désespérément infertile ». Un peuple qui donne envie de raconter mille histoires sur des carnets en moleskine.

William Mauxion

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